Monachisme bénédictin

L'Ordre de St Benoît


Au VIe siècle, saint Benoît fut l'un des nombreux abbés qui écrivit une Règle pour les moines. Il avait établi des monastères à Subiaco et à Monte Cassino en Italie. Ceux-ci ont été détruits par les invasions barbares mais quelques manuscrits de sa Règle ont survécu et ont été transportés par des réfugiés vers d'autres monastères à Rome, en Italie du Nord et en Gaule (la France moderne). Au cours de deux siècles, l'usage de la Règle se répandit, et c'est en grande partie grâce à l'influence de Charlemagne qu'elle acquit un monopole en Occident. C'est ainsi que Saint Benoît en vint à être considéré comme le fondateur des « Moines Noirs » du Moyen Âge, appelés dès lors « l'Ordre de Saint Benoît ».

Au XIVe siècle, pour tenter d'améliorer l'observance dans les monastères bénédictins, le IVe Concile du Latran préconisa la création de Chapitres provinciaux, d'où sortirent quelques congrégations nationales. Au XVe siècle, la Congrégation de Sainte Justine de Padoue, appelée plus tard la Congrégation de Cassines, fut fondée. De là est née notre propre congrégation qui a été approuvée par le pape bienheureux Pie IX en 1867, sous le titre Cassinese Congregation of the Primative Observance, plus tard la Congrégation de Subiaco. L'Abbé Président de la Congrégation de Subiaco réside à la Curiale de la Congrégation, Sant Ambrogio à Rome.

Avec la Lettre Apostolique de Sa Sainteté le Pape Léon XIII 'Summum Semper' donnée le 12 juillet 1893, les Congrégations de l'Ordre furent unies en une confédération dans une tentative de centraliser l'Ordre. La Confédération bénédictine, qui compte vingt congrégations, est présidée par l'Abbé Primat. L'Abbé Primat est élu à une primauté d'honneur par ses confrères abbés et prieurs conventuels du monde entier, et réside au monastère de Sant' Anselmo à Rome.

Dans les années 1860-61, avec l'aide de M. Alfred Luck, un riche et dévot bienfaiteur, fut construit le monastère de St Augustin de Cantorbéry, le premier monastère bénédictin construit en Angleterre depuis la Réforme. Peu de temps après, une observance monastique complète a été établie. Le monastère a obtenu son indépendance de Subiaco en 1876, devenant un prieuré en 1881 et a été élevé au statut d'abbaye par le pape bienheureux Pie IX en 1896. Une école a été créée en 1865, qui s'est développée pour fournir une éducation catholique aux garçons pour bien plus de 130 ans, pour finalement fermer en 1995.

Les moines de St Augustine étaient responsables de nombreuses églises et aumôneries de couvent sur l'île de Thanet jusqu'aux années 1960. L'œuvre principale de la Communauté est la glorification de Dieu sept fois par jour dans la célébration de l'Office divin et de la liturgie sacrée. Les moines fournissent des aumôniers à trois couvents de religieuses, l'apiculture, la production de cosmétiques et de produits de soins de la peau biologiques, la compilation du Livre des Saints et la gestion d'une maison d'hôtes dans laquelle sont hébergés des retraitants masculins.

L'Ordre Bénédictin

Chaque maison indépendante de l'Ordre est une famille distincte dirigée par un Abbé et possède son propre noviciat. Le travail de chaque maison est centré sur l'office divin ou prière publique, récitée ou chantée en chœur à intervalles réguliers tout au long de la journée. Ce travail est commun et caractéristique de toutes les maisons bénédictines, qu'elles soient de moines ou de nonnes. Un moine de chœur après sa profession peut être ordonné prêtre, une fois qu'il a terminé son noviciat, deux ans de philosophie et quatre ans de théologie, mais ce n'est pas toujours le cas. En effet, il n'y a aucune preuve suggérant que saint Benoît ait été ordonné. Au fil des siècles, l'Ordre s'est répandu sur tous les continents. Bien que tous les monastères fondent leur vie sur la Sainte Règle de saint Benoît, les conditions locales et les différents types de climat rendaient inévitables certaines modifications et applications. Saint Benoît le prévoit d'ailleurs dans la Règle, autorisant l'Abbé à adapter l'Office divin, la mesure des aliments et boissons, etc., selon les conditions locales. Ces modifications et applications de la Règle, souvent influencées par des considérations locales ou spirituelles, ont finalement été rédigées sous forme de « constitutions » sur la Règle, qui ont ensuite été ratifiées par le Saint-Siège.
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